Motets
olicha
Contrairement aux cours précédents, je n'ai pas le sentiment d'avoir dû explorer un univers sonore initialement hostile à mon oreille, le modèle de Stravinsky restant tout à fait audible pour moi. En revanche, Polyphonies m'a fait produire une pièce que je n'aurais pas imaginé écrire un jour. Mettre en musique un texte en latin en s'appuyant simultanément sur la forme motet et le langage de Stravinsky, voilà bien une idée qui ne me serait jamais venue toute seule.
Trouver un texte en latin qui me parle n'a pas été chose facile. Après avoir exploré pas mal de poésies, j'ai entamé sans trop y croire une recherche dans la bible et j'ai découvert le livre des lamentations dont j'ai pu extraire des vers épars qui formaient une histoire dramatique inspirante.
J'ai toujours été surpris par la demande de Jean-Luc de commencer par produire un découpage annoté du texte, une sorte de note d'intention, avant même d'avoir la moindre idée musicale de ce que j'allais faire. Je croyais que toute composition provenait d'abord d'une idée musicale dont on travaillait ensuite le développement et les variations. Au final, je me rends compte que je n'aurais jamais écrit une pièce de cette longueur sans ce travail préalable auquel je me réferrais à chaque nouvelle étape; ce canevas purement intellectuel constituait une sorte de carnet de commandes qui me forçait à renouveller mes idées musicales. Comme d'habitude, il y a un moment où je m'interroge sur la façon de faire de la musique de film avec la consigne du cours. Au moment où la pièce s'accélère, j'ai utilisé une cellule mélodico-rythmique qui sous-tend tout le passage, tel qu'on me l'avait appris en stage de musique à l'image, mais avec le niveau de langage musical de Polyphonies.
Au bout du compte, je me retrouve avec une pièce cohérente, sans doute la plus longue que j'ai jamais écrite. Mais qu'on ne s'y trompe pas, je n'y serais jamais arrivé sans les conseils de Jean-Luc et ses validations bienveillantes de chaque élément du puzzle. Comme souvent, je me demande après coup si c'est bien moi qui ai écrit une pièce pareille. Ici, Jean-Luc m'oblige à admettre que je suis le seul compositeur de cette pièce. A ce niveau du cursus, il n'intervient plus sur la partition. Il se limite à des remarques générales, des conseils, et m'aide à passer par dessus mes doutes. Tout ce qui est écrit l'a bien été par moi et le programme pédagogique de Polyphonies a donc tenu toutes ses promesses: je suis maintenant capable d'écrire intégralement une pièce complexe.
La maquette initiale péchait particulièrement sur les deux voix solistes. J'ai donc décidé de la compléter avec deux vrais chanteurs:
soprano Amelia Feuer, ténor Damien Rivière
ingénieur du son Romain Roussoulière au studio Bernadette
Trouver un texte en latin qui me parle n'a pas été chose facile. Après avoir exploré pas mal de poésies, j'ai entamé sans trop y croire une recherche dans la bible et j'ai découvert le livre des lamentations dont j'ai pu extraire des vers épars qui formaient une histoire dramatique inspirante.
J'ai toujours été surpris par la demande de Jean-Luc de commencer par produire un découpage annoté du texte, une sorte de note d'intention, avant même d'avoir la moindre idée musicale de ce que j'allais faire. Je croyais que toute composition provenait d'abord d'une idée musicale dont on travaillait ensuite le développement et les variations. Au final, je me rends compte que je n'aurais jamais écrit une pièce de cette longueur sans ce travail préalable auquel je me réferrais à chaque nouvelle étape; ce canevas purement intellectuel constituait une sorte de carnet de commandes qui me forçait à renouveller mes idées musicales. Comme d'habitude, il y a un moment où je m'interroge sur la façon de faire de la musique de film avec la consigne du cours. Au moment où la pièce s'accélère, j'ai utilisé une cellule mélodico-rythmique qui sous-tend tout le passage, tel qu'on me l'avait appris en stage de musique à l'image, mais avec le niveau de langage musical de Polyphonies.
Au bout du compte, je me retrouve avec une pièce cohérente, sans doute la plus longue que j'ai jamais écrite. Mais qu'on ne s'y trompe pas, je n'y serais jamais arrivé sans les conseils de Jean-Luc et ses validations bienveillantes de chaque élément du puzzle. Comme souvent, je me demande après coup si c'est bien moi qui ai écrit une pièce pareille. Ici, Jean-Luc m'oblige à admettre que je suis le seul compositeur de cette pièce. A ce niveau du cursus, il n'intervient plus sur la partition. Il se limite à des remarques générales, des conseils, et m'aide à passer par dessus mes doutes. Tout ce qui est écrit l'a bien été par moi et le programme pédagogique de Polyphonies a donc tenu toutes ses promesses: je suis maintenant capable d'écrire intégralement une pièce complexe.
La maquette initiale péchait particulièrement sur les deux voix solistes. J'ai donc décidé de la compléter avec deux vrais chanteurs:
soprano Amelia Feuer, ténor Damien Rivière
ingénieur du son Romain Roussoulière au studio Bernadette
Cours69
ModuleLes formes compositionnelles - Aborder l'écriture moderne et contemporaine
D'après
Cantata" ou Cantate sur des textes médiévaux anglais
Igor Stravinsky
Décembre 2020
90 2
8
Commentaires
Tu dis qu'EastWest propose WordBuilder pour les chœurs.
Mais comme toutes les parties ne chantent pas en même temps, c'est comme si elles étaient enregistrées séparément et placées ensuite ensemble dans le mixage.
Or tu dis que WordBuilder ne convient pas pour les solistes...
Tu veux dire que chaque partie est forcément un chœur ?
Autre question : tu utilises le WordBuilder d'EastWest directement dans Cubase ?
J'ai acheté la suite complète d'EastWest, que j'essaie d'utiliser dans la version 13 de Cubase, mais je ne sais pas bien m'en servir, car le rendu fait très factice.
J'utilise Logic Pro sous Mac et je crée effectivement, à part pour l'intro où tout le choeur d'hommes dit la même chose, une piste par voix (juste un choeur de basses, puis un choeur de ténors, etc.). Et pour limiter les problèmes de décalage de paroles lorsque je fais reprendre la lecture au milieu, j'ai même fait une piste par phrase. Ca en fait un bon paquet mais comme, par exemple, toutes les pistes de choeurs de sopranos ne chantent pas en même temps mais successivement (puisque chacune ne fait qu'une phrase), je pense que ça ne surcharge pas trop l'ordinateur.
J'avais trouvé des explications sur YouTube pour utiliser WordBuilder (même si c'est sur la veille banque de choeur _ pas la Hollywood_ les tutos aident). Et en lisant une dizaine de fois la doc on finit aussi par comprendre deux-trois trucs.
Globalement je trouve les instruments EastWest complexes à utiliser tellement il y a de possibilités, mais chaque fois que j'ai voulu travailler avec d'autres banques plus faciles d'emploi, j'ai eu l'impression d'être limité et je suis revenu me prendre la tête sur EastWest.